lundi 3 février 2014

Une brève histoire de la recherche à Grenoble.








Une brève histoire de la recherche à Grenoble

Mais pourquoi ont-ils été si bons ?

G.Chouteau


Tout a commencé il y a ...4,56 milliards d'années !
Si on situe la naissance de la Terre au 1er janvier 2012 et que l'on concentre toute son histoire sur un an …
La vie apparaît (premières cellules) le 25 mars
Les dinosaures apparaissent le 15 décembre
Ils disparaissent le 24 décembre à 19h 12
L'Homme apparaît le 31 décembre à 23h 25
Il invente l'écriture et le calcul le 31 décembre à 23h 56mn 30s
L'histoire de Grenoble commence à 23h 59mn 58s !
Mais une heure de 2014 ne vaut pas une heure d'il y a 30 000 ans.
Supposons que la somme des connaissances soit 1, il y a 30 000 ans et qu'elle double tous les mille ans.
Un homme actuel est 1 milliard de fois « plus savant » qu'un homo sapiens
Il a accumulé entre 1940 et 2014 autant de connaissances qu'il en a accumulé depuis la conquête de la Gaule (-52) jusqu'à la chute de l'Empire Romain (476).
Il est donc plus complexe de raconter l'histoire scientifique de Grenoble durant les 70 dernières années que celle de l'Empire Romain !
Mais d'où viennent les universités ?
Ce sont des lieux où se réunissent savants et étudiants pour échanger et acquérir des savoirs.
C'est au Moyen-Age que cela commence en Occident
Paris, Bologne 1120
Oxford 1130
Salamanque (arabe) 1200
Padoue 1120
Sorbonne 1263
Grenoble 1339 ...
Qu'y enseigne-t-on ?
Ce qu'on appelle « les humanités » :
La philosophie
La théologie,
Le droit canon
Le droit civil
La rhétorique
La médecine
On s'appuie essentiellement sur les Anciens (Aristote, Platon, Galien pour la médecine)
La langue est le latin
On ne fait pas de science. Celle-ci n'a pas encore acquis le statut d'activité autonome qu'elle a aujourd'hui.
L'enseignement universitaire est entièrement contrôlé par la religion ce qui constituera un frein considérable au développement des sciences jusqu'à la Renaissance
La méthode scientifique (expérience, observation, modélisation, théorie) n'existe pas
Il faudra attendre Galilée (annus mirabilis 1604), Copernic et Kepler, pour la voir fondée sur des bases solides et définitives.
La physique, quant à elle, n'entrera à l'Université qu'au 19 ème siècle.
Jusqu'à la Renaissance, c'est en Orient, notamment au Moyen-Orient et non en Occident, qu'apparaissent des apports essentiels pour les sciences.
Invention du zéro et de la numération de position en Inde (sans zéro, pas de calcul !), diffusée ensuite par les arabes.
Invention du concept d'algorithme (protocole de calcul) par Al Khuwarizmi, (sans algorithme, pas d'informatique !)



Invention de l'algèbre par le même (sans algèbre, pas de mathématiques !)
L'université de Montpellier a connu son développement et sa renommée en médecine, dès le moyen-âge, grâce à l'apport des médecins arabes et juifs, chassés d'Espagne par les Rois Catholiques.
Et à Grenoble, que se passe-t-il ?
A vrai dire, pas grand chose !
Son université est une petite université sans grand rayonnement. Les étudiants préfèrent aller à la Sorbonne ou à Lyon (qui est constituée d'un ensemble de facultés).
La Révolution ferme toutes les universités de France, jugées trop inféodées à l'Eglise, sans les remplacer. Elle crée cependant en 1794, le Centre des Arts et Métiers, l'Ecole Normale Supérieure et l'Ecole Polytechnique, dont le recrutement est bien plus démocratique que celui des anciennes universités. On y enseigne en français.
C'est Napoléon qui crée l'Université française (impériale) en 1808 et la faculté des sciences de Grenoble en 1811.
Joseph Fourier (1768-1830)






Son arrivée à Grenoble en 1811, en tant que Recteur et Préfet, est le seul fait marquant de cette période.
C'est un physicien considérable qui invente l'outil mathématique dont il a besoin pour résoudre les problèmes posées par la diffusion de la chaleur dans les solides.
Les séries de Fourier, puis la transformée de Fourier, trouveront des applications dans toutes les sciences, bien au-delà de leur domaine initial d'application.
On s'amusera de ce que Fourier a élaboré sa théorie et conduit ses expériences dans le cadre de ses fonctions préfectorales !
L'étincelle vint des industriels
Le 19e siècle est un siècle de foisonnement intellectuel intense, pendant lequel la physique classique se fonde.
C'est aussi le siècle de l'industrialisation avec l'utilisation de la machine à vapeur (c'est l'Angleterre qui mène la danse) puis des machines électriques, dans son dernier tiers.
Ce développement rapide recourt aux découvertes scientifiques les plus récentes et les alimentent en retour.
Aristide Bergès (1833-1904)

Centralien, industriel papetier, installé à Lancey, gros consommateur d'énergie (défibreurs)
Il n'y a pas d'eau à Lancey, mais il y en a dans la montagne !
Installation de la première conduite forcée à Lancey (Isère)



Il « suffit » de l'amener dans l'usine par une conduite forcée (1869, 200 m de dénivelé, 350 kW).
Au fond, la conduite forcée

C'est une première
Petit calcul : pour avoir 100 kW, il faut un débit de 50 l/s
Si la vitesse de l'eau est de 20 m/s, il faut une conduite de 1,8 m de diamètre.
Prouesse technique en mécanique, métallurgie


Chez Bouchayer (Photo tirée de l'ouvrage de Hervé Bienfait Une industrie dans la ville Bouchayer et Viallet à Grenoble)

Roue à aube entraînant deux défibreurs



Elément de conduite forcée




Créer, construire les turbines chez Neyrpic
La France a une longue tradition puisque c'est Benoît Fourneyron, né à Saint-Etienne, qui invente la turbine en 1832.
Signalons la turbine Girard (1853) qui équipe de nombreux ateliers, ou encore la turbine Canson (1847).
Turbine Girard
Turbine Canson
Martinet



Inadaptées car ce sont des turbines au fil de l'eau ou de basses chutes.




  Ici, il faut des turbines Pelton (1879 à axe horizontal), Kaplan ou Francis (1836 à axe vertical, barrage de Monteynard, ou horizontal, Les Vernes), adaptées au chutes moyennes ou hautes.
Turbine Francis
Barrage de Monteynard (Isère)
Centrale des Vernes sur la Romanche (classsée Monument historique)
Turbine Pelton



L'idée de la conduite forcée est a la fois géniale (on va chercher l'eau) et traditionnelle (c'est l'eau qui actionne la machine, comme dans un moulin). La dynamo Gramme ne sera inventée qu'en 1869.
En 1882, deuxième coup de génie, qui va tout déclencher : A. Bergès construit une deuxième conduite forcée, plus haute (500 mètres, 880 kW) et lui adjoint une dynamo, qui produit du courant électrique.


C'est une avancée décisive, car l'électricité peut se transporter n'importe où.
On n'est plus obligé de construire les usines où l'on produit l'énergie, mais au contraire, amener celle-ci sur les lieux de production.
Curieusement A.Bergès n'utilise pas cette électricité pour alimenter ses machines, mais pour éclairer les ateliers !
Succès immédiat. A. Bergès se fait propagandiste actif de « la houille blanche », expression qu'il a inventé.
Saint-Mury-Monteymond, dans le département de l'Isère fut, de source locale, le premier village de France à avoir été éclairé par la lumière électrique.
En 1883 réalisation d'une ligne électrique entre Grenoble et Jarrie (Marcel Deprez)
En 1925, à l'exposition internationale de la Houille Blanche de Grenoble, la cause est entendue

La science et la technique à la source du progrès. Raoul Dufy, "La fée électricité", 1937


Les conséquences
Nouvelle industrie, nouveaux besoins
Former des ingénieurs et des techniciens dans toutes les disciplines concernées :
Mécanique (tenue des conduites, étanchéité)
Métallurgie (tenue des aciers, corrosion)
Hydraulique (conception des turbines)
Electrotechnique (machines, lignes)
A l'horizon : l'INPG, l'Ecole de papeterie, l'électrochimie, la recherche, Bouchayer, Merlin-Gérin, Neyrpic, le CEA, STMicro...


Bouleversements sociaux
Le développement industriel impétueux crée un appel de main-d'œuvre que le bassin grenoblois ne peut couvrir.
Forte immigration, surtout italienne (Bouchayer va directement chercher ses ouvriers par trains entiers)
Cette population induit des besoins en logement, en éducation, en santé.
Développement d'un capitalisme paternaliste : l'entreprise prend en charge ces besoins.
Keller à Livet, construit les logements de ses ouvriers et cadres, mais aussi les commerces et les structures de santé (dispensaires)
Exemple similaire à la Viscose
Cela peut conduire à des innovations sociales :
La création de la caisse d'allocations familiales par Emile Romanet en 1915-1916 .
Il va entreprendre auprès des patrons grenoblois une campagne sur le thème « organisons-nous pour donner avant que l’on nous réclame par la grève » Il rallie cinq industriels qui créent le 29 avril 1918, une Caisse de compensation - la seconde caisse de compensation d’allocations familiales connue en France (peu de jours après celle de Lorient fondée par Emile Marcesche).
C'est de la générosité bien comprise ! Bismarck avait fait la même chose en Allemagne dès les années 1870-1880.


La construction du complexe industrie-formation-recherche
L'Institut Polytechnique est créé en 1898. (En fait, l'Ecole d'électricité) par Bergès et Brenier (don du terrain près de la gare) entre autres.
Accord complet de la municipalité de Grenoble.
Des industriels sont conseillers municipaux ou maires : A. Bergès, Félix Viallet, Edouard Rey (gantier), Nestor Cornier (ciment)
Création de l'Ecole de papeterie (la seule de France) en 1907
Hydraulique
Electrochimie et électrométallurgie (rôle de Keller, vallée de la Romanche, aluminium) Keller fait un don d'1 million de francs (or!), ce qui permet d'achever la construction de l'Institut d'électrochimie.
Au départ, l'université est plutôt hostile. (C'est une spécificité française !)
Paul Janet délivre bien un cours d'électricité industrielle en 1892 , mais en dehors de l'université et ...en cours du soir !
C'est seulement devant le succès de ce cours que l'université se décide à l'embaucher et à subventionner un laboratoire d'électricité industrielle. Mais Paul Janet quitte Grenoble en 1895 pour Paris où il fonda l'Ecole Supérieure d'électricité (Supélec)
Louis Barbillion lui succède en 1905, à la tête de l'IPG (pas encore INPG)
Scientifique brillant, c'est un gestionnaire catastrophique.
Trente ans après la pose de la première pierre, le bâtiment de l'IPG n'est toujours pas achevé !
Bouchayer-Viallet, fondée vers 1865, devient rapidement leader dans la construction des conduites forcées.
Elle innove dans de très nombreux domaines : mécanique (autofrettage des conduites), métallurgie (nouveaux aciers), soudure, …
Rapidement ses dirigeants prennent conscience de la nécessité d'un rapprochement avec l'université.
Création en 1929 de la « Société des amis du laboratoire de physique des essais mécaniques et des métaux, chaux et ciments de l'Institut Polytechnique de Grenoble » qui finance l'achat de matériel et le poste de directeur de l'Institut
Plus tard, transformation en SDA (Néel, Weil, Soutif, Paul-Louis Merlin), puis ADR, toujours active. Unique en France.
C'est René Gosse, nommé en 1921 professeur à Grenoble, puis doyen de la faculté des sciences et directeur de l'IPG en 1929, qui de cette date à 1940, contribuera par ses contacts avec les industriels (Bouchayer, Viallet) et la municipalité (Paul Mistral) dont il est conseiller, à parachever la construction de l'édifice scientifique et industriel grenoblois (Institut Polytechnique, Institut Fourier, Institut de Chimie).
Dans le paysage économique français de l'époque, c'est une singularité.

La carrière de René Gosse, engagé dans la Résistance fut brutalement interrompue en décembre 1943, lorsqu'il fut assassiné par la Gestapo, avec son fils.


La guerre et l'après-guerre
Arrivée de Louis Néel (1904-2000) à Grenoble ;
Normalien, élève Pierre Weiss, il vient de Strasbourg, d'où il a été évacué en 1942, après un bref passage à Clermont-Ferrand et le refus (!) de l'université de Lyon de l'accueillir.
Il trouve à Grenoble un ensemble de laboratoires scientifiques déjà réputés et aussi un ensemble de laboratoires de recherche industriels (Merlin-Gérin, Neyrpic)
C'est un bâtisseur, doté d'un vision à long terme, dans la lignée de René Gosse.
Ses recherches sur les matériaux magnétiques vont le conduire à la construction d'un vaste complexe scientifique.
En 1945, la France a beaucoup de retard dans le domaine de la recherche scientifique. Elle est passée à côté des grandes révolutions du début du 20 e siècle (physique quantique, relativité) Elle décide de redevenir une grande nation scientifique (trente glorieuses).
Création du CNRS en 1939, mais plein essor après 1945.
Création du CEA en 1945
Création de l'ONERA
Création de l'INRA en 1946
A Grenoble, Louis Néel a compris le message.
Comme René Gosse, il sait que pour obtenir des moyens, il faut être au bon endroit au bon moment.
Il va donc cumuler les mandats scientifiques.
De 1950 à 1976, Louis Néel est : directeur et président de l’Institut polytechnique de Grenoble, directeur du Centre d’études nucléaires de Grenoble, directeur du laboratoire de magnétisme, membre du Comité consultatif des Universités, membre du directoire, puis du conseil d’administration du CNRS, membre du Conseil de l’enseignement supérieur, président de la Commission de physique, électronique, électricité et magnétisme du CNRS, et représentant de la France au Comité scientifique de l’OTAN.
Il a œuvré pour l’implantation à Grenoble de l’Institut Laue-Langevin et de l’ESRF (European Synchrotron Radiation Facility). Il a soutenu le développement à Grenoble des mathématiques appliquées.
Il s'entoure et fait venir à Grenoble des personnalités de premier plan :
Louis Weil, directeur du Centre de Recherches sur les Très Basses Températures
Noël Félici, directeur du Laboratoire d'Electrostatique
Michel Soutif , directeur du Laboratoire de Spectrométrie Physique
Félix Bertaut (cristallographie)
Jean Kuntzmann (informatique)


Où les besoins de la recherche fondamentale débouchent sur des applications industrielles.


Un exemple réussi : l'Air Liquide
Louis Néel a besoin d'études à très basses températures (-269 °C)
Il demande à Louis Weil de construire un liquéfacteur d'hélium, car aucune machine de ce type n'existe en France.
Louis Weil embauche un ingénieur, Albert Lacaze, qui part de zéro

 


Premier liquéfacteur d'hélium construit en 1908 par Kamerlingh Onnes à Leyde (Pays-Bas). Un vrai cauchemar de plombier !
Albert Lacaze termine le sien en 1952, premier liquéfacteur d'hélium français.

Partie froide du liquéfacteur mixte Lacaze-Weil
Succès immédiat, création d'une société, SBT, en 1956, avec une partie de fonds privés.
Rachat en 1965 par la société l'Air Liquide qui crée le centre de recherche de Sassenage.
L'Air Liquide est aujourd'hui un des leaders mondiaux de la cryogénie

Le liquéfacteur d'hélium est devenu un instrument banal. On peut l'acheter sur catalogue.

Liquéfacteur du commerce
Son développement est dû à l'imagerie médicale (scanner IRM)

Imageur médical (IRM), le cylindre renferme un aimant supraconducteur refroidi à l'hélium liquide.
Une dynamique jamais démentie
L'industrie nucléaire et la recherche sur les particules élémentaires ont besoin de générateurs de très haute tension (1 000 000 volts)
N. Félici invente une machine très compacte qui répond aux besoins. Création de la SAMES, prise de brevet pour la peinture industrielle.

Les besoins en calcul
Au départ, il y a les besoins en calcul pour les radars de la Marine (L. Néel est marin!)
Jean Kuntzmann arrive en 1945. Il commence des recherches en mathématiques appliquées. L'IMAG est créé en 1956. C'est la naissance de l'informatique française.
Les besoins en calcul ne cessent de s'accroître aussi bien en recherche fondamentale (cristallographie), qu'en recherche industrielle (hydrologie avec Neyrpic, turbulence)
Conception de machines : SEA, Bull, Thomson, IBM
Programmes de calcul : EDF, l'Aéronautique
Informatique : ENSIMAG (1960), INRIA (1967)
A partir de 1970, fort essaimage d'entreprises (ZIRST de Meylan)


Un exemple en cristallographie
On veut obtenir la structure d'un matériau
Structure calculée d'un oxyde supraconducteur


Une protéine

Mais le diagramme de rayon X donne un réseau de taches

Réseau de taches obtenu par diffraction des rayons X sur une poudre
Pour passer de l'un à l'autre, il faut mobiliser de gros moyens de calcul (transformée de Fourier!)


Après 1970
Grenoble se dote de grands équipements
Pour compléter les rayons X, on utilise les neutrons, qui permettent d'accéder à la structure magnétique des matériaux. Les neutrons sont produits dans des réacteurs nucléaires (Siloe, Siloette et Mélusine au CEA). En 1967, on construit le réacteur de l'institut Laue-Langevin, un des plus puissants au monde.
Vue du réacteur Laue-Langevin de Grenoble

Les expériences près du coeur

Démarrage de l'ESRF (synchrotron) en 1992

L'anneau du synchrotron sur la presqu'île

A l'intérieur, quelques lignes de lumière
Ce n'est pas un collisionneur comme le LHC du CERN, c'est un générateur de rayons X très lumineux


Construction du Laboratoire des Champs Magnétiques Intenses en 1970, devenu franco-allemand en 1972.

Tous ces grands Instruments sont multinationaux
Grenoble devient un pôle de recherche de dimension internationale

Et maintenant ?
Le socle de départ s'est complètement transformé.
La Physique impérial(ist)e à l'origine a beaucoup perdu de son importance.
La physique nucléaire a disparu du CEA.
D'autres disciplines se sont développées ou sont apparues :
L'informatique (création de l'INRIA en 1992),
La biologie et les neurosciences (Institut Albert Bonniot, EMBL),
Les nanosciences, les nanomatériaux (MINATEC, CEA),
Les sciences de l'environnement.
Mais le dynamisme du départ est toujours présent, même si la marche en avant s'effectue en ordre dispersé.


Conclusion
Les raisons (possibles) de ce succès :
Une grande synergie entre les acteurs
Collaboration sur des projets communs
Mobilité entre recherche et industrie
Interdisciplinarité
Un discours et une histoire communs
Lectures :
Travaux du sociologue grenoblois, Dominique Vinck, (université Pierre Mendès-France)
Ouvrage collectif dirigé par Daniel Bloch : Réinventer la ville. Regards croisés sur Grenoble. PUG

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire