Après sa première découverte,
Kamerlingh Onnes chercha à savoir si d'autres métaux présentaient
la même propriété. On découvrit rapidement que les métaux à bas
point de fusion, comme l'indium, l'étain et le plomb étaient
supraconducteurs.
Au fur et à mesure des
expériences on s'aperçut que le phénomène de supraconductivité,
loin d'être rare était au contraire très fréquent, aussi
surprenant que cela puisse paraître.
C'est ce qui apparaît sur le
tableau de Mendéléev ci-dessus. Les éléments supraconducteurs
sont en rose. Les éléments en violet sont supraconducteurs sous
pression.
On remarquera que ceux d'entre
eux qui portent un moment magnétique ne sont pas supraconducteurs.
La théorie BCS, mentionnée plus haut permet d'expliquer ce
phénomène.
On connaît aujourd'hui des
milliers de matériaux supraconducteurs, outre les éléments simples
du tableau de Mendéléev. Ce sont des alliages, des composés
métalliques ou organiques. Ceux qui détiennent à l'heure actuelle
le record de température critique sont des oxydes découverts en
1985.
(La température TC
critique est la température au-dessous de laquelle la
supraconductivité apparaît).
- Où la supraconductivité révèle ses extraordinaires potentialités.
Examinons
l'expérience suivante :
Phase 1 : on plonge un
anneau de plomb (en bleu) dans un réservoir contenant de l'hélium
liquide à 4,2 K. La température critique du plomb vaut 7,19K. Il
est donc supraconducteur.
Phase 2 : par un procédé
qui ne sera pas décrit ici, on chauffe un portion de l'anneau
au-dessus de 7,19K (partie rouge). On branche ensuite une source de
courant externe sur l'anneau comme l'indique le figure. La partie
bleue a une résistance électrique nulle. C'est donc elle, et non la portion rouge, résistive, que le
courant va traverser.
Phase 3 : on coupe le
chauffage de la partie rouge qui redevient supraconductrice et
possède donc une résistance nulle. Le courant est alors « piégé »
dans l'anneau. On peut alors enlever la source.
Comme l'anneau a maintenant une
résistance nulle, le courant y circule sans dissipation de chaleur,
donc indéfiniment !
Ce n'est pas une expérience de
science fiction, mais une expérience bien réelle. Elle est utilisée
tous les jours pour les diagnostics d'imagerie médicale par IRM,
dans lesquels les patients sont placés au centre d'un aimant
supraconducteur en court-circuit .
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